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Section socialiste de Guise
1 juillet 2008

La contribution thématique de l'Aisne


Rénover notre vie fédérale


Socialistes de l’Aisne, appartenant à des sensibilités différentes, nous avons décidé de nous rencontrer, d’échanger, de discuter, de faire le point sur ce qui nous rassemble plus que sur ce qui nous oppose. A travers la fédération, lors de trois réunions ouvertes à tous les militants, un thème récurrent s’est imposé: la vie fédérale et sa nécessaire rénovation. Notre Parti ne doit pas être seulement transformé au sommet, dans ses statuts et son projet. Sa base et sa vie fédérale sont également concernées. Notre Parti sera fort quand sa vie fédérale sera renforcée, modernisée et démocratisée.


Constats :

1. Les élus ont une influence prépondérante dans la vie des fédérations et des sections. C’est normal puisqu’ils ont la légitimité du suffrage universel. Mais cette situation a ses limites et ses inconvénients. Les fédérations fonctionnent trop souvent  en machines électorales chargées de conquérir ou de préserver des pouvoirs locaux. Les adhérents se bornent à se ranger derrière  les élus, les débats politiques se raréfient, la vitalité démocratique s’étiole.

2. Dans ce contexte, les nouveaux adhérents se soumettent ou partent, les jeunes militants se lassent et se découragent. Les sections s’enferment dans la routine, le formalisme, se replient sur elles-mêmes, s'activent seulement dans les périodes électorales à travers des tâches purement matérielles,  ne jouent plus le rôle de « capteurs » d’opinion qu’elles devraient tenir.

3. La popularisation du principe de parité a permis l’émergence des femmes au niveau des responsabilités fédérales. Mais « l’ascenseur social », dont nous déplorons la panne dans la société, n’est guère en meilleur état dans nos instances fédérales. Le renouvellement des responsables est très lent, les opportunités sont peu nombreuses, les vocations ne sont pas suffisamment encouragées.

4. Le système des courants, qui structure historiquement notre Parti, n’est pas en soi mauvais si les courants correspondent à des sensibilités d’idées concourant à la définition collective de notre ligne politique. Ce n’est hélas pas toujours le cas, lorsque l’appartenance à un courant relève plus de l’allégeance clanique que d'une préférence idéologique. Là encore, le débat politique et la vitalité démocratique en pâtissent.


Pistes de réflexion :

1. La rénovation des pratiques fédérales passe d'abord par une meilleure prise en compte de la vie des sections par les structures fédérales. Il ne suffit pas que les responsables locaux se retrouvent trois ou quatre fois par an en conseil fédéral. Il faut aussi que les secrétaires fédéraux se rendent dans les sections afin de rendre compte de leur travail et que cette tâche fasse partie de leurs missions.

2. Chaque bureau fédéral et conseil fédéral devraient faire l'objet d'un compte-rendu écrit et diffusé à l'ensemble des sections, afin d'instaurer une meilleure communication entre fédération et sections. Le conseil fédéral doit jouer beaucoup mieux son rôle de "Parlement" du Parti à l'échelle départementale. Il devrait se réunir plus souvent.

3. La section doit être un lieu de débats permanents. Les conventions nationales, trop rares, méritent d'être plus nombreuses, précédées d'un travail de fond dans les sections. Un débat sur un thème précis pourrait être proposé chaque trimestre ou semestre.

4. Le cumul d'un mandat d'élu et d'une responsabilité au sein du Parti doit être limité, surtout lorsque l'élu est membre d'un exécutif ou parlementaire. Il faut laisser le Parti exercer sa fonction démocratique, dans laquelle chaque adhérent doit pouvoir trouver sa place.

5. Le montant des cotisations doit être revu dans son calcul et son affichage, pour aller vers une baisse et une homogénéisation à travers le Parti.

6. Le Parti socialiste doit se lancer dans une réflexion sur le mode de désignation de ses candidats aux différentes élections. Autant la ligne politique doit être réservée aux seuls adhérents, autant le choix des meilleurs candidats pourrait associer les sympathisants et les électeurs socialistes, sous des formes qui restent à déterminer.

7. Dans la mesure où ils sont conformes à la ligne définie collectivement et nationalement par le Parti, les votes d'une section devraient être scrupuleusement respectés et validés par les instances supérieures.

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